Maculopathie myopique
La myopie se caractérise par un globe oculaire plus long que la normale. La rétine est de ce fait plus étirée et donc plus fragile. Chez un patient atteint de forte myopie, la maculopathie myopique apparaît lorsque la rétine centrale présente des anomalies dégénératives dues à une longueur excessive du globe oculaire et à une rétine atrophique.
Une baisse d’acuité visuelle sévère et rapide peut apparaître lorsque des vaisseaux sanguins anormaux se développent au centre de la rétine. Dans ce cas on se trouve dans le même cas de figure que la dégénérescence maculaire sénile humide.
Les symptômes sont identiques à ceux de la DMLA. Les premiers symptômes sont en général une baisse de la vue de près et une ondulation des lignes droites. Des taches ou des points noirs peuvent également apparaître au milieu du champ visuel de même que les couleurs peuvent s’estomper.
Les grands myopes avec une myopie supérieure à -8 dioptries sont principalement concernés.
La maculopathie myopique trouve sa cause dans l’étirement – et donc la fragilisation – de la rétine dû à un globe oculaire plus long que la normale.
L’évolution de la maculopathie myopique est similaire à celle de la DMLA.
A l’examen du fond de l’œil, on observe des plages atrophiques en temporal du nerf optique, qui peuvent s’étendre au pôle postérieur. Chez certains patients, on observe également des ruptures de la membrane de Bruch à un niveau sous-rétinien. L’apparition d’une néovascularisation choroïdienne entraîne une baisse d’acuité visuelle et des images déformées (métamorphopsies). Une angiographie à la fluoresceïne met en évidence des ruptures de la membrane de Bruch et des néovascularisations. Quand la néovascularisation est masquée par une hémorragie, l’angiographie infrarouge au vert d’indocyanine est nécessaire.
A l’instar de la DMLA, certaines études ont démontré que la prise orale de médicaments à base de vitamines et autres compléments nutritifs et anti-oxydants peut freiner l’apparition d’une DMLA.