La presbytie n’est pas une maladie mais un trouble de la vision ou, plus scientifiquement, un trouble de la réfraction. A ce titre, la presbytie compte trois « cousines » : la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme.
La presbytie est un processus de vieillissement normal de l'œil et plus particulièrement du cristallin. Avec l’âge le cristalin se durcit, perd de son élasticité, ce qui rend plus difficile le processus d’accomodation de l’œil, processus qui, en temps normal, nous permet de voir les choses nettes de près et de loin.
Quels sont les symptômes ?
Le presbyte ressent des difficultés pour lire ou voir de près.
Qui est concerné ?
Nous sommes tous concernés puisque, vers 45 ans, nous sommes presque tous presbytes.
Quelles sont les causes ?
La presbytie est le résultat normal du vieillissement.
Quelle est l'évolution ?
La presbytie commence dès la naissance, mais ses premières manifestations se font sentir entre 40 et 45 ans. Vers 45 ans, nous sommes presque tous presbytes.
La presbytie évolue graduellement entre ses premières manifestations et 60 ans. Après 65 ans, la presbytie est à son maximum d'effet et n'évolue quasiment plus.
Une particularité : les myopes atteints de presbytie sont souvent capables de lire sans verres correcteurs.
Comment la diagnostique-t-on ?
Comment la prévenir ?
Comment la traiter ?
Introduction
Il existe plusieurs solutions à la presbytie, depuis le port de lunettes ou de lentilles jusqu’à l’intervention chirurgicale.
Le choix de la chirurgie réfractive
L’opération de chirurgie réfractive constitue une option valable pour tout patient motivé et informé, âgé de plus de 18 ans, avec une réfraction plus ou moins stabilisée.
Un sujet satisfait de sa correction traditionnelle ne sera pas nécessairement intéressé par une intervention. Par contre, un patient intolérant aux verres de contact ou exerçant un métier ou une activité sportive où une bonne acuité visuelle sans correction est utile (pompiers, etc.) sera demandeur.
Il est déconseillé d'intervenir sur un patient qui exige un résultat parfait. Le but premier de toute chirurgie réfractive est la satisfaction du patient mais pas nécessairement une acuité visuelle de 10/10 sans correction.
Avant toute intervention, il faut évaluer avec le patient si on peut obtenir les résultats qu'il en attend. Il faut l'avertir de l'imprécision inhérente à toute technique de chirurgie réfractive, des risques éventuels, des effets secondaires et de la possibilité de retouches. Certains patients éprouveront encore le besoin de porter une correction en certaines circonstances spécifiques : pour rouler en voiture la nuit ou lire les sous-titres au cinéma.
Comme ces techniques ne permettent pas d'échapper à la presbytie, une légère sous-correction à un œil peut être envisagée pour faciliter la lecture, surtout si le patient a plus de quarante ans.
Le traitement par chirurgie réfractive implique un examen préopératoire. Il faut en effet d'abord déterminer avec un maximum de précision toutes les composantes de l'erreur de réfraction qu'il faudra corriger : les porteurs de verres de contact devront enlever leurs lentilles avant cet examen : 5 jours pour les porteurs de lentilles souples, 3 semaines pour les porteurs de lentilles dures ou semi-dures.
Les autres paramètres qui permettront d'établir le protocole opératoire sont : la courbure de la cornée (kératométrie), l'épaisseur de la cornée (pachymétrie), le diamètre de la cornée, le diamètre pupillaire, la longueur axiale de l'œil (échographie), la tension oculaire, l'âge et le sexe du patient, la dominance oculaire. Idéalement les yeux du patient ne doivent être affectés d'aucune pathologie oculaire, la rétine centrale et périphérique doit être intacte.
La topographie cornéenne permet de mettre en carte la cornée de façon précise : elle permet d'affiner le protocole chirurgical, de mieux gérer les suites opératoires et la gestion des éventuelles retouches.